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Simon Deygas


Un "géotrouvetout" annonéen

Bricoleur de génie, né en 1909 à Bourg-Argental il est venu s’installer à Annonay, avec un premier atelier rue de Cance en 1939, pour ensuite s’installer 4 rue Vagelas.

 

Dans son atelier ou chez les particuliers, à Annonay ou dans les villages alentours où il se déplaçait avec son triporteur, il aiguisait couteaux et ciseaux, réparait phonographes, machines à coudre et autres dispositifs mécaniques.

 

Il travaillait également le bois sur son tour et à ses heures perdues devenait « inventeur » : « triporteur »,  et « scie mécanique à lame droite ».

La scie mécanique à lame droite

Cette invention a été exposée à la Foire de Lyon du 26 Septembre au 0ctobre 1942.

 

Elle a fait l’objet d’une demande de brevet d’invention le  24 Août 1943 à Lyon , brevet délivré le 22 mai 1944 et publié en date du 21 mars 1945 sous le numéro FR897422 (voir pdf issu du site de l'INPI).

 

Un petit extrait du mémoire expliquant le fonctionnement de cette scie :

 

«  la présente invention a pour objet une scie mécanique dont la lame est mue par une mécaniquement. Elle se caractérise plus particulièrement par le fait que cette lame est insérée dans un lien sans fin et tendu, qui reçoit des déplacements rectilignes alternatifs et, à cet effet, passe sur la jante d’un volant d’entraînement qu’actionne un moteur, électrique par exemple, et dans les gorges de deux poulies ou d’un volant de renvoi opposé ; l’ensemble de ce mécanisme étant porté par un bâti qui, de préférence, sera établi en bois ».

 

Dans le descriptif complet du brevet, il est dit que la scie peut scier du bois, mais aussi d’autre matériaux tels que métaux,  marbre..

 

En bon professionnel, il a rédigé une notice explicative détaillée de sa prestation, prix, et bois à utiliser. Il précisait aussi qu’il fallait fournir un ou une personne pour aider, la scie fonctionnant avec deux personnes.

 

En 1947, selon les Lois américaines, il aurait été possible de faire une demande de brevet aux USA mais le coût était trop important pour M. Deygas qui y a donc renoncé.

 

Bien sûr, avec l’évolution de la technique après guerre, cette scie n’avait plus guère d’utilité et a été abandonnée. Retrouvée, c’est grâce à la ténacité de sa dernière fille Geneviève que cette invention est sortie de l’oubli.

 

Après une petite restauration, elle fonctionne toujours ; une démonstration en a été faite lors des journées du patrimoine.

Les triporteurs

Les triporteurs qu’il fabriquait avec trois fois rien : une roue de vélo, une chaîne, des bouts de bois.... révèlent là aussi son ingéniosité comme on peut le voir sur les photos annexées.


Joëlle Teyssier





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