
Les orgues d'Annonay
Eglise Notre-Dame de l'Assomption
Cette église est dotée de deux orgues, un en tribune et un dans le choeur.
Orgue de tribune
Oeuvre due à Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899), cet instrument, avait été exposé à l’exposition universelle de Paris en 1878 puis transféré à la collégiale en 1880.
Il a été installé en 1912 par Mutin, successeur de Cavaillé-Coll, dans la nouvelle église Notre-Dame, place des Forges, après la démolition de la collégiale. De nombreuses transformations ont été faites depuis son installation d’abord par l’ajout d’une machine « baker », puis des ajouts ou modifications de jeux.
En 1932 et en 1963 la maison Merklin&Kuhn intervient dans la pose d’une sens d’une « baroquisation » en ajoutant un plein-jeu de récit, et la pose d’une « sesquialtera » afin d’élargir le répertoire pouvant se jouer sur l’orgue.
"sesquialtera : un cornet de seulement deux rangs"
En 1976, c’est le facteur d’orgue Micolle qui apporte de nouveaux aménagements de jeux avec le rétablissement d’une « Voix Humaine au Récit » en remplacement d’une trompette 8 posée en 1963 par Merklin et qui se trouve maintenant dans le clocher, derrière l’orgue.
La partie instrumentale de cet orgue a été classée au titre d'objet le 24 novembre 1980 par le Ministère de la Culture.
A l’heure actuelle, l’orgue ne sert plus et doit être restauré pour être utilisé et profiter pleinement de sa qualité sonore.
L'orgue de Choeur
Construit par la célèbre manufacture d’orgues parisienne Daublaine-Callinet dont le propriétaire était Pierre Ducroquet.
Lui aussi provient de l’ancienne église Notre-Dame, et a été transféré dans le choeur de la nouvelle église en 1912 par le facteur d’orgue Charles Mutin.
En 1932, la maison Merklin&Kuhn y met une boîte expressive, pose un jeu « d’Unda Maris », et fournit une turbine électrique.
En 1976, le facture d’orgue Michel Jouve, remplace « l’Unda Maris » par un « Jeu de Nazard »,et supprime la boîte expressive.
La partie instrumentale de cet orgue a été classée au titre d'objet le 24 novembre 1980 par le Ministère de la Culture.
Cet instrument fonctionne correctement mais des travaux doivent être faits
Eglise Saint Joseph de Cance
C’est aussi un orgue des Ets Michel Merklin inauguré le 24 Juin 1897.
Installé en tribune au fond de la nef, sa partie instrumentale s’enfonce dans une salle du clocher. Il est dans son état d’origine.
L’harmonie ne semble pas avoir été modifiée et l’on peut y reconnaître le monde sonore de Merklin.
Eglise Saint François d'Assises
C’est aussi un orgue de Joseph Merklin. Il a été placé dans le choeur en 1876. En 1899, suite à l’installation de stalles dans le choeur, l’orgue est surélevé.
Il a ensuite été relevé en 1912, 1931 et 1967 date des derniers travaux effectués sur l’instrument.
C’est un instrument à traction électrique, système « Scmoele et Mols », du nom des deux inventeurs de la traction électrique William Ford Schmoel et Alexis Mols, ingénieurs à Anvers. Leur brevet a été déposé le 15 Juillet 1881 pour 15 ans, et Merklin l’a acquis en 1884.
Théodore Khun, qui a racheté la maison Merklin en 1905, a effectué plusieurs modifications sur cet orgue, entre autre un recul du buffet, l’installation d’une traction pneumatique et d’une console pneumatique de type Kuhn, une modification de l’harmonie des bourdons.
Cet orgue sur lequel on ne peut plus jouer est malgré tout très intéressant par ses éléments de grande qualité des Ets Merklin même si les ajouts de Kuhn diffèrent beaucoup du style Merklin.
Joëlle Teyssier
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Pour aller plus loin :
Rapport de la DRAC de 2019, dans la catégorie « Documentation du site »
Site : Renouveau des Orgues d’Annonay https://orgues-annonay.com
Lexique pour termes techniques : https://inventaire-des-orgues.fr/lexique/













