
Visite du Campo Santo à St Cyr et de l'Eglise de Champagne
Le Campo Santo
A 10 Heures ce 9 juin 2024, nous partons pour Saint-Cyr où nous avons été accueillis par Madame Savy, pour la visite de cet édifice rare et exceptionnel « Le Campo Santo ».
« Campo Santo », est un lieu consacré qui signifie « champ des morts »
On doit ce monument au chanoine Courty, curé de la paroisse, qui les avaient admirés en Italie où il faisait de nombreux voyages.
Cette construction réalisée entre 1859 et 1861 demandant des fonds importants, Monsieur et Madame Boissonnet, qui avaient trouvé un grand trésor lors de l’acquisition de leur demeure font un don important pour cette entreprise.
On trouve sous les arches, face à la porte de l’église, leurs tombes ainsi que celle du chanoine Courty. On y voit également un gisant.
Ce Campo Santo est un cloître de style néo romano-bysantin, aux couleurs rouges et ocres surmonté d'une terrasse déambulatoire avec une magnifique coupole, et un calvaire composé de boules de granit gris-bleuté.
Sous les arches, le chemin de croix dont les 14 stations ont été réalisées au XXème siècle par le sculpteur lyonnais André Vermare.
Nous avons eu le privilège de monter sur la terrasse déambulatoire, pour y admirer la coupole de briques rouges, le calvaire, et les statues de St Régis et St Michel.
De la terrasse nous avions une belle vue sur la façade de église, et de son clocher en tuiles vernissées jaunes et noires, style inhabituel pour la région.
L’église dédiée à Saint-Cyr de Tarse dont le plafond est entièrement orné de peintures en trompe-l’oeil datant de 1857. Les peintures représentent de nombreux Saint dont Saint-Régis.
L’autel, ainsi que l’ambon et le tabernacle, ont été réalisés à partir d ‘éléments de la chaire datant de 1666. On peut y voir deux grands tableaux classés, l’un du XVIIè siècle de Saint Jospeh, l’autre de 1847 qui représente Saint Antoine dans sa grotte.
C’est une très belle église, avec ses vitraux aux formes géométriques, sa façade de pierres, son clocher octogonal original.
Pause déjeuner
Une pause pique-nique dans un château des alentours que sa charmante propriétaire avait mis à notre disposition, compte tenu du temps incertains de ce mois de Juin. Nous y avons passé un très agréable moment, profitant d’une vue imprenable sur le Rhône, dans ce cadre enchanteur.
L'église romane de Champagne
Après cette pause, départ pour Champagne pour notre deuxième visite avec Eric Dhénin qui nous a fait profité de ses connaissances.
Il s'agit d'une abbatiale dédiée à Saint Pierre dont la date de construction est incertaine. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.
Sa façade est parsemée de sculptures exécutées en pierres de remploi et encastrées au hasard. Au-dessus du portail principal on peut voir sur le linteau une représentation de la cène, et au-dessus l’arrestation de Jésus, sa comparution devant Pilate, les soldats au pied de la croix, Marie et Saint Jean et deux anges.
Sur le linteau de la porte sud l’agneau pascal présenté par les archanges Michel et Gabriel. Sur celui de la porte nord, le Christ couronne deux personnes prosternées.
En haut, une corniche sous laquelle se trouve des petites sculptures appelées « modillons » et que l’on retrouvera sur toutes les façades latérales sous les génoises.
D'autres sculptures, pierres de remploi sont également présentes sur les façades latérales. Notamment l’une qui représente David terrassant Goliath à droite, avec un détail incongru Goliath allongé à gauche avant sa décapitation.
Elles sont toutes différentes : un visage avec une barbe entouré de spirales, un masque grimaçant, des animaux, et de nombreux modillons tous différents.
L’intérieur est magnifique avec ses trois nefs, ces voûtes et cette file de coupoles sur trompes, construction rare qui font penser à la Cathédrale du Puy. Les colonnes entourant le choeur sont ornées de chapiteaux sculptés.
Le mobilier liturgique date de Décembre 2000 et est l’oeuvre de l’artiste Goudji.
Nous avons pu monter sur le déambulatoire, qui servaient à accueillir les pèlerins en empruntant des escaliers fort raides et étroits. En poursuivant notre chemin, nous avons emprunté d’étroites coursives, qui nous ont menés sous le toit où l’on a admiré une magnifique charpente de chêne. Même dans ces endroits cachés on y trouve des sculptures intéressantes, et même un autel baroque.
Nous avons passé une excellente journée, instructive, et avec le soleil la pluie ayant eu le bon goût d’attendre le soir pour faire son apparition.
Joëlle Teyssier
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