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La Fonderie Bancel et Une anienne usine de Tissage à St Julien-Molin-Molette



La fonderie "Bancel"

La Manufacture Bancel était une entreprise de fabrication d’articles religieux et funéraires créée en 1866. Transmise par la filiation sur 3 générations, actuellement  propriété de Jean-Marc et Eliane Bancel  qui ont pris leur retraite en 2014 marquant la fin de l’activité.


L’entreprise, qui a compté jusqu’à plus de 90 ouvriers spécialisés, a une superficie de 1200m2 comprenant des ateliers dans leur “jus”, avec les outils et machines encore fonctionnels.


Consciente de la valeur de ce patrimoine matériel et immatériel toute la famille s’attache à le sauvegarder et le valoriser en organisant des visites afin de faire connaître cette industrie qui a fait vivre des générations de familles.

Historique

En 1866 Joseph Viollet débute son activité de bijouterie religieuse qui sera reprise par son gendre, Marius Cabut, en 1890. Celui-ci construit l’usine actuelle en 1900. On fabriquait des croix dites « de la bonne mort » en laiton et maillechort incrustées de palissandre ou d’ébène.


Joseph Bancel achète l’usine en 1919, et la modernise. En 1961, son fils Marius Bancel reprend l’activité en y ajoutant de nombreux modèles de croix ainsi que des christs modernes. Depuis 1986, Jean-Marc Bancel fabrique des objets religieux, mais la conjoncture oblige l’entreprise à se diversifier et se tourne vers la fonderie.

La visite

Après une présentation du lieu par, et une présentation des lourdes valises que les représentants emmenaient pour vendre les produits fabriqués, nous commençons la visite de l’usine.



C’est un lieu absolument extraordinaire, un bond en arrière de plus de 50 ans avec des poulies au plafond, tours, fraiseuses, perceuses, béliers, presses à tambour ou à balancier, scies, tourets .....Sur les établis, matériaux et pièces de fonderies divers : croix, crucifix, médailles en reliefs, plaques..... Tout ce que l’usine fabriquait.


On n’imagine pas le nombre d’opérations nécessaires à la fabrication de ces objets, tout exécutés à la main, du moulage au sable  à la coulée, puis le polissage pour une pièce parfaite, les incrustations de bois précieux.


« Le moulage au sable d'une pièce consiste à prendre l'empreinte d'un modèle au moyen de deux châssis métalliques que l'on remplit de sable. Ces châssis sont remplis l'un après l'autre afin de créer deux demi empreintes de la pièce à réaliser ».

L'usine de tissage

Nous rendons ensuite à l’usine de tissage et  dès la rue nous entendons le bruit caractéristique du métier à tisser «  le bistanclaque » :


  • bis : on appuie du pied sur la pédale. Cela relève une moitié des fils de chaîne ;

  • tan : le battant se repousse ;

  • claque : la navette (ou la canette) passe et bute en fin de course ;

  • pan : le battant frappe la dernière trame.

 

Cette usine, acquise par un jeune couple, a elle aussi ses anciens métiers, et autres matériels nécessaires au tissage. Ces métiers sont en état de fonctionnement pour la plupart.


Michel Linossier, dernier « peignier », nous explique ce métier méconnu et pourtant indispensable puisqu’un métier à tisser ne peut fonctionner sans peigne lequel est l’interface entre le fil et le tissu en séparant les fils de chaîne régulièrement et guidant la trame. Il fallait fabriquer différents peignes selon la nature de la matière à tisser : soie, coton, lin......

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